Lundi 3 Septembre  2012 - Boucle pour Murato & le Col de Teghime
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Réveil 8h00 : le temps est maussade à l’extérieur. On peut voir quelques averses au loin. Sabine décide de monter en sds* derrière moi pour la journée.

Nous partons pour le désert des Agriates. La route est superbe mais même de bonne heure, le trafic est déjà bien présent, ce qui incite à rester prudent.

En milieu de parcours, je prends un petit chemin en terre sur ma droite. Notre but premier est de rejoindre la plage de Saleccia. Il n’y a qu’un chemin pour 4X4 de 12km de long qui permet de la rejoindre. Les premières centaines de mètres sont tout de suite corsés pour ma Bmw 1200GS et ma passagère. Mais en plus, il a énormément plu ces derniers jours. Résultat ce n’est qu’un chemin de boue et de trous d’eau. Après le passage d’une première flaque d’eau de 3-4m de long (sur toute la largeur du chemin bien sur), je préfère faire demi-tour. Je vais trop en baver si je persiste. Le risque de se prendre une gamelle est bien réel : l’eau des trous d’eau étant complètement marron masquant ainsi ce qu’il y a au fond (un plus gros trou, rochers, etc…). Ma moto est aussi assez lourde et avoir une passagère n’arrange rien. Qui plus est, vu le temps, il est clair que nous ne mettrons jamais un orteil dans la mer. Nous rebroussons donc chemin. Cette petite escapade m’aura juste permis de mettre de la boue jusqu’au réservoir

La route continue toujours aussi belle. Nous rejoignons une nationale le temps d’une photo sur l’ile Rousse.

Puis nous quittons la côte pour le village de Belgodère. Nous marquons un arrêt le temps d’un café, et le temps de découvrir que les anciens du village sont beaucoup plus indulgents avec les motos qui font du bruit mais du pays que celles des touristes motards … qui ferait bien de « rentrer chez eux »

Nous reprenons la route et quelques kilomètres avant le village de Ponte Leccia, nous bifurquons sur une route secondaire qui nous emmène sur les hauteurs. Par moment le macadam est nickel, d’autrefois, ce n’est qu’un vaste champ de nid de poule. Une seule constante : la route n’est guère plus large qu’une piste cyclable et les bords donnent sur d’impressionnants précipices. Heureusement, la route est peu utilisée et on ne croisera quasiment aucune voiture. On passera par quelques villages typiquement corses, accrochés à flanc de montagne.

Nos pérégrinations nous conduiront à l’église de Saint Michel datant du douzième siècle.

Nous poursuivons la route de montagne et rejoignons le col de Teghime. Tout de suite, j’embraye pour la route accédant à la station météo de Serra di Pigno, Le premier kilomètre est pourri, mais ensuite la petite route est un billard, simplement accolée aux précipices. On s’arrêtera un peu avant le haut de la montagne, les nuages étant trop bas. N’empêche, quelle vue !!!

Ensuite, c’est la redescente sur St Florent par le circuit du Grand Prix de Corse …. oops ….. Sabine me chuchote à l’oreille que ce n’était pas une piste mais bien une route

Nous prenons un petit encas à une terrasse de St Florent et on découvrira une nouvelle facette de la Corse : quand un corse veut sortir d’un parking payant et qu’il n’a pas voulu comprendre qu’il fallait payer, il roule jusqu’à poser la barrière contre son pare-brise et accélère 3-4 fois histoire de bien tout exploser et pouvoir passer son véhicule … une autre mentalité


* : pour les non-initiés à la moto, sds veux dire « sac de sable », autrement dit, être passagère. La passagère, tout comme le sac de sable ,à l’avantage d’alourdir l’arrière de la moto, ce qui permet une meilleure adhérence du pneu arrière et donne la possibilité de mettre plus de gaz sans risquer de déraper. Qui plus est la passagère n’a pas les désavantages liés au sac de sable … qui lui, risque de rayer les carénages …… veuillez lire les Joe Bar Team pour plus de détails


Nombre de km: 160km