Samedi 10 Mars 2012 – Trinidad & Topes de Collantes
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On réserve cette matinée à la visite de Trinidad. On quitte donc notre logement et on monte vers les hauteurs de la ville. Il est tôt et peu de gens se promènent. Le marché local pour touriste est juste en train de s’installer. On déambule ainsi un peu au hasard dans la vieille ville. Celle-ci est interdite aux voitures (hormis pour les résidents) et c’est très agréable.

Quelques photos

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Trinidad est vraiment une très jolie ville. C’est calme, reposant. Et ce que l’on a énormément apprécié, c’est que même si c’est une attraction touristique majeure de Cuba, la vieille ville a su garder sa population et les maisons sont toujours habitées par des cubains. On trouve aussi de nombreux commerces et échoppes pour les résidents. Ce n’est donc pas une succession de magasin pour touristes avec quelques attractions ici ou là plus ou moins « authentiques ».
C’est clairement un coup de cœur de notre part.



Vers 11h30, on prend notre véhicule et on décide d’aller visiter un peu la région. Je tiens à préciser qu’une fois à l’extérieur de la ville, on ne trouve plus grand-chose et notamment pas des restaurants. Ma femme a décidé de me faire jeuner apparemment !!!
Nous quittons la ville et partons pour une excursion choisie par Sabine (ce point est très important pour la suite ) Lors de la préparation du voyage, je lui avais demandé de trouver 2-3 trucs à faire autour de Trinidad et elle nous a dégotté une petite marche sympa dans la forêt tropicale.

Nous partons donc pour la région de Topes de Collantes et la Sierra des Escambray.
La route pour y accéder quitte la côte et s’enfonce dans les montagnes. L’état de celle-ci est correct hormis dans les épingles. En effet, il y a une très forte déclivité, et les camions « labourent » la route à chaque fois qu’ils doivent accélérer fort. Résultat, le goudron des épingles forme de grosses « vagues ». Par moment aussi, le goudron est remplacé par du béton pour renforcer la solidité.

Après 20km, on arrive à Topes de Collantes. On repère ce qui semble être le centre touristique. On rentre. Personne. Seuls quelques panneaux explicatifs trônent dans le hall. Sabine et moi savons qu’il y a une randonnée à faire dans les parages, on trouve bien le panneau qui l’indique, mais on ne trouve pas le point de départ (celui-ci peut être aussi bien à 100m comme à 10km). Soudain, on entend quelques bruits venants dans un bureau adjacent. On y trouve 2-3 cubains travaillant pour le centre qui se planquaient et restaient silencieux !! Ils ne voulaient pas nous servir . Perdu pour eux, on les a trouvés !!! Bref, on demande où se trouve le début de la randonnée : c’est à 1-2km plus au nord prés d’un hôtel.
On reprend la voiture et on fonce. L’entrée est payante, mais ce n’est pas trop cher. Nous nous retrouvons sur une grande zone mélangeant un hôtel à moitié abandonné, quelques habitations, des bâtiments désaffectés et d’autres dont la construction s’est arrêtée. Une route descend dans la forêt, mais vu la déclivité, on hésite à s’y aventurer avec la voiture. C’est un vrai mur. On préfère donc se garer sur un vaste parking. D’après ce que l’on sait, le chemin est en bas de cette route. On met nos chaussures, et c’est parti !!!

On s’élance sur la route. C’est vraiment pentu. On a au moins la chance d’avoir une magnifique vu sur la forêt en contrebas.

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On descend ainsi pendant environ 2km, et on commence à se dire qu’à un moment donné, il va bien falloir remonter tout ça.
On arrive finalement à une zone plate et un parking où stationnent quelques taxis. C’est ici que débute la randonnée. Flute ! On aurait pu descendre en voiture. Enfin bon, au pire si on est fatigué, on a toujours l’option taxi au retour.

Voici maintenant le panneau de la randonnée prévue. A ce moment-là, je ne le lis pas et je ne remarque pas le « Grado de dificultad »

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Il n’y a un petit cabanon qui vend des boissons et des sandwiches, mais Sabine me convint de ne pas manger maintenant, mais au retour. J’accepte … mais je n’aurai pas du.


La ballade débute : nous marchons dans la forêt sur un petit sentier. Souvent, on est dans le lit à sec d’un torrent. On descend toujours … à vrai dire, le chemin ne fait QUE de descendre, et il faut parfois ses mains pour s’aider. On marche ainsi pendant plus d’une heure ! Le chemin fait 3.5km allé.

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Par moment, on croise des gens qui remontent, tout transpirants et souvent épuisés On passe aussi à un moment à coté d’un homme et 2-3 chevaux. Il propose ses services pour transporter les gens et les ramener au parking (je note précieusement le lieu de départ ).

Enfin bref, on arrive enfin au but de notre marche : une magnifique cascade et un lac d’une belle eau transparente et verte émeraude.

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Je n’y résiste pas, j’y plonge !!! Elle est fraiche mais qu’est ce que ça fait du bien !!


On reste une bonne heure à apprécier les lieux. La plupart des autres touristes sont partis quand on décide de remettre nos chaussures. Maintenant, il nous reste le plus dur : toute la remonté soit 5 km de fort dénivelé dans la moiteur de la forêt tropicale ! Sabine se fait toute petite. C’est ELLE qui a choisi cette randonnée !! Sa seule excuse étant : « ce n’était pas marqué !! »

Bref, je dois dire que n’ayant pas mangé depuis le matin, je serai rapidement en manque d’énergie. Je ne manquerai d’ailleurs pas de me moquer gentiment de Sabine : il y a quelques années, pendant une randonné un peu difficile avec des amis, elle avait été exécrable avec moi sous prétexte que c’était moi qui avait choisit la ballade. …. Vengeance !!!!

J’arrive épuisé à mon premier arrêt : le lieu de départ du cheval. Quelque soit le prix, je suis prêt à accepter ! Mais il n’y a personne et pas un canasson !! On attend 5 minutes, mais je dois bien l’admettre : il est tard, la plupart des touristes sont partis, et le loueur de chevaux aussi
On se remet donc en marche … j’agonise.
Finalement, on rejoint la cahutte du départ. Je suis éreinté. Sabine est silencieuse (elle n’a pas intérêt à moufter !!! et elle va en entendre parler pendant un bout de temps de « sa petite randonnée tranquille »)…. Elle m’offre un verre et 1 groooosss sandwich !!! C’est un minimum !


Une fois bien reposé, on retourne sur la route. Il nous reste 2 km de montée à faire pour rejoindre notre voiture. On est décidé à prendre un taxi. Arrivé sur le parking …. Plus d’taxi, plus d’ voiture …. Il est trop tard

Bon ben on marche. Arrivé à mi-parcours, on entend un énorme camion remonter la pente. C’est un camion qui fait office de bus collectif ! Il n’y a aucun client (il doit être en pause), mais les gars acceptent de nous faire monter. Ouf, on économise un bon kilomètre de sueur


De retour à la voiture, on reprend la route et on retourne à Trinidad. On fait une courte pause à « El mirador », un point de vue offrant une vue sur toute la baie.


Le soir, on mangera chez Luis. Ce n’était pas mauvais, mais on aurait pu trouver meilleur dans un restaurant. Mais on tenait à les « faire travailler ». C’est le seul moyen pour eux de gagner un peu d’argent, car les repas pris par les touristes ne sont pas pris en compte par l’état.
Il faut savoir que tout est contrôlé. Tous les matins, des hommes (costume gris-bleu) font le tour des maisons, rentrent chez les gens , regardent qui a dormi ici (j’entends par là les touristes) et marquent tout dans un petit calepin. Nos hôtes doivent aussi remplir un grand registre, avec toutes nos infos personnelles soigneusement reportées. Et nous devons le signer (et les 2 signatures sont obligatoire, alors que d’habitude, dans d’autres pays, une seule signature suffit), et ensuite ce registre est vérifié et des tampons sont apposés dans la marge. Il est bien entendu que le gouvernement sait très bien le prix demandé par nuit aux touristes, et que certainement, une bonne partie de ces revenus sont taxés dans leur quasiment intégralité. Donc les repas pris sont vraiment la seule façon pour ces gens d’avoir d’autres revenus : ils achètent de la nourriture en pesos locale, nous la prépare et nous « vendent » le repas en pesos convertible. C’est de bonne guerre


Après le repas, on ira boire un verre dans la vieille ville. Il y a toujours de la musique et des groupes locaux.




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