Jeudi 15 Mars 2012 – Santiago de Cuba
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Notre journée est consacrée à la visite de la ville. N’ayant plus de voiture et voulant aller visiter un fort à quelques kilomètres au sud, nous nous trouvons un chauffeur de taxi qui nous suivra pour toute la matinée. Ce dernier est très fier de sa voiture russe, vieille de 40 ans mais fonctionnant toujours parfaitement ! On aura le temps de bien voir le paysage vu la lenteur de l’engin, surtout que notre conducteur coupe le moteur dans les descentes pour économiser de l’essence
Nous nous rendons au Castillo San Pedro. C’est une forteresse sur la côte, située à 10 km du centre-ville et qui surplombe la baie. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle a été conçue en 1637 pour protéger la ville contre les raids des pirates. Cette forteresse est l’exemple le mieux préservé et le plus complet d'architecture militaire hispano-américaine.
On prendra du temps pour bien visiter ce lieu. La vue sur le détroit permettant l’accès à la baie de Santiago est superbe. C’est une visite à ne pas manquer
On reprend le taxi et nous nous arrêtons à l’embarcadère pour l’île de Cayo Granma.
Notre objectif premier était de rejoindre l’île avec le ferry. Mais il y a une heure d’attente et en y regardant de plus prés, il ne semble pas que la visite soit des plus intéressantes. On préfère donc rentrer en ville.
On commence notre exploration de la cité, et de ruelles en ruelles, nous arrivons au Balcon de Velàzquez qui offre une large vue sur la ville en contrebas. A l’origine, il y avait des canons.
Nous revenons aux abords du Parque Cespedes et j’en profite pour faire des photos de ces belles américaines attendant leur client.
Nous nous rendons ensuite à la Casa de Diego Velázquez, la plus ancienne demeure (1522) de Cuba reconnaissable à son style andalou. On y trouve le Musée de l'Art Colonial. La visite est vraiment intéressante. Le seul petit problème sont les gardiennes du musée. Chacune d’elles est responsable de 2-3 pièces et elles se mettent en tête de vous faire une description de tout ce que vous regarder, avec bien des fois des largesses sur l’authenticité de leurs récits. Elles attendent bien entendu une petite pièce, mais au bout de la quatrième, c’est lassant.
On se rendra ensuite à Barrio del Tivoli, le vieux quartier français. Mais il n’y a pas grand-chose à voir je trouve.
On retournera ensuite à notre point de chute préféré, l’hôtel Casa Granda.
Je vous mets aussi quelques photos de leur moyen de transport pris en ville.
Il y a des vieux bus (mais ils restent rares).
Mais surtout, il y a leurs « camions benne », très fréquents, où ils s’entassent tous. On n’en a pas utilisé, mais il doit y avoir du contact là-dedans
Le soir, on reviendra sur la place du Parque Cespedes. Des musiciens sont en train de monter une scène pour un festival de musique, mais personne, n’y les cubains, ne savent vraiment quand va commencer la musique. Ce n’est pas bien grave, on reste sur un banc à regarder les gens. On rencontre alors une vielle mamie, vendant des cacahouètes. Elle est un peu fofolle mais adorable. On la rencontrera plusieurs fois pendant notre séjour à Santiago. Et surtout, nous rencontrons Mikael, un rasta cubain
On discutera avec lui pendant environ 2 heures. Un type vraiment sympa et intelligent, mais malheureusement coincé sur son ile et sans grand avenir – et c’est vraiment dommage parce qu’il avait beaucoup de prestance et aurait eu de nombreuses possibilité dans d’autres pays. Il nous expliquera que les rastas ne sont pas très bien vus ici car ils ont une image de gens ne travaillant pas trop. Il nous expliquera aussi qu’il est difficile pour lui de se trouver une nana (et pourtant d’après ma femme, il était vraiment beau) : les filles cubaines sont d’après lui assez vénale et veulent trouver un mari qui puisse leur donner une qualité de vie la meilleure possible (ce qui n’est pas condamnable en soit). Résultat, l’apparence et les marques de richesse sont importants chez les jeunes (c’est d’ailleurs facilement vérifiable – il suffit de les regarder rouler des mécaniques dès la nuit tombée ). Et pour lui, issu d’une famille pauvre, il n’a pas grand-chose à offrir. On aura aussi des moments cocasses, comme par exemple, le moment où il a eu du mal à comprendre que Sabine et moi vivons le soir dans un pays, mais qu’en journée, nous traversons une frontière pour travailler dans un autre pays Pour lui, ça lui a paru inconcevable qu’il n’y ait pas de barrière ou de contrôles entre les deux et qu’on puisse franchir la frontière librement.
On se fera aussi remarquer par les policiers. Ces derniers passeront à coté de nous en lassant un regard noir à notre nouveau copain. Ce dernier, à leur approche, s’écartera rapidement de nous et baissera les yeux. Il nous expliquera ensuite qu’il peut avoir des soucis, et qu’on pourrait lui demander pourquoi il discutait aussi longtemps avec des touristes.
Enfin bon, on a eu un bon échange avec lui.