Mardi 13 Mars 2012 – Plage à Villa Maguana
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Il est temps de se lever. Après le petit déjeuner, pendant que Sabine finit de se préparer, je vais charger nos valises dans le véhicule. Je fais comme tous les matins, un petit tour de vérification … et p’tin !!!! Un pneu à plat !!!!
Ça y est, ça recommence !!!!

Donc de bon matin, me voila avec le cric et la roue de secours. Je regarde celle-ci. Elle a aussi un patch sur le flanc intérieur !! Bon heureusement, il a l’air d’être relativement bien fait. Je démonte la roue, je remonte l’autre, voilà c’est réglé.
Je regarde d’où peux venir la crevaison, mais ça saute aux yeux au premier coup d’œil. Il y a une réparation sur le flanc intérieur. Le pneu a un ancien trou. Ce dernier à été bourré avec un sac plastique et badigeonné de colle !!! Tu m’étonnes que ça ne tienne pas !!! Remarques, on a déjà 1000km avec depuis qu’on a récupérer cette voiture. C’est déjà pas mal pour un sac plastique.
Je discute avec Sabine pour la suite à donner. On doit rendre la voiture dans 2 jours, et on n’a plus de roue de secours. Et je n’ai vraiment pas confiance dans la nouvelle roue. Le problème, c’est que si on essaye de trouver une agence, on va perdre la journée. On a déjà donné. On décide donc de tenter le coup et de juste regonfler le pneu changé dés que possible. Ce n’est peut-être qu’une crevaison lente et avec un pneu regonflé, en cas d’un nouveau souci, on pourrait je l’espère rouler encore une cinquantaine de bornes le temps de trouver un réparateur.

Et c’est dans cet état d’esprit que nous reprenons la route. Il faut quitter l’hôtel, et se prendre à nouveau la petite dizaine de kilomètre de chemin en terre Je redouble de vigilance, mais tout se passe bien. Nous reprenons la route et partons en direction de Moa. On s’arrête de nombreuses fois dans les petites villes pour trouver un compresseur, mais c’est une denrée rare apparemment. On en trouve finalement à l’entrée de Moa. Je gonfle le pneu, attends 5 minutes. C’est bon, le pneu à l’air de tenir la pression !


A Moa, nous sommes surpris pas la ville. Déjà, c’est très moche, une ville industrielle. Mais alors que jusqu’à maintenant on traversait de jolie forêt, ici les arbres semblent malades. Il y a aussi une étrange pellicule ocre un peu partout, et l’air nous irrite la gorge. Bizarre.
En sortant de la ville, on découvre l’explication ! Une énorme usine (l’usine Ernesto Che Guevara, spécialisé dans le nickel) crache une épaisse fumée sur toute la région. La région est dévastée. On longe une longue ligne route de plusieurs centaines de mètres. Il y a une bonne visibilité et il n’y a qu’une ou deux voitures. Personne d’autre.
On s’arrête sur le bas-côté, je sors du véhicule, prend mon appareil photo, et j’ai juste le temps de prendre 2 clichés avant qu’une voiture de flic s’arrête rapidement devant nous ….. oooppppssss. Les flics sortent et me demandent si j’ai pris des photos …. ben  …oui Le gars me demandent alors de lui montrer mes photos. Je lui montre mes 2 clichés et ils me demandent ensuite de lui montrer mes autres photos. Heureusement, il n’y avait que des photos de plage, hôtel etc… Il semble convaincu que je ne suis pas un de ces vilains écologistes à la solde d’ignobles associations qui demandent ne serait-ce qu’on évite de jeter ses déchets directement dans l’eau des rivières
Le policier me laisse les photos et nous dit « maintenant vous partez ». A aucun moment, on eu la vague impression que ce type avait un tout petit peu d’humour ou de fantaisie On est donc vite remonté dans notre véhicule et on a filé. A postériori, je me rends comte que cette route est le seul endroit où on a une « belle » vue sur cette usine, et donc elle est étroitement surveillée. Mais en tout cas, on n’a pas vu où ils se planquaient.

Enfin bref, voici le cliché de désolation : la terre est à nu, plus rien ne pousse aux abords de la rivière, et l’usine, immense, crache ses rejets sur toute la région. C’est un désastre. Et je ne parle même pas de la santé des gens qui vivent ici. Nos yeux piquent et nous avons la gorge sèche alors que nous sommes dans le coin que depuis 1 heure.

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On continue notre route (rapidement les forêts et la pureté de l’air reviennent) et quelques kilomètres plus loin, le bitume disparait !!! C’est comme ça qu’on ferra nos 30 km suivants. Un vrai calvaire : la route étant empruntée par des poids lourds, de grosses ornières apparaissent régulièrement, rendant le passage plus délicat pour une voiture de tourisme. En ce qui concerne les ponts, aucun problème, ceux-ci sont en béton … qui s’effrite et laisse parfois apparaitre le fond de la rivière dessous Et nous sommes toujours angoissés pour ces satanés pneus !!!


On arrive finalement à notre hôtel, le Gaviota Villa Maguana. Il est magnifique. C’est une petite structure avec peu de chambre posé sur le bord du littoral. Et à 2-3 minutes à pied se trouve une des plus jolies plages de cuba d’après ce que j’ai pu lire. Le seul problème, c’est le service. Il n’y a personne. J’irai même à un moment me servir directement dans le bar de l’hôtel

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On passera l’après-midi sur la plage, à profiter du soleil. On ennuiera quelques Bernard l’Hermite et on se fera ennuyer par quelques cochons au moment de manger un casse-croute.

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Il y a quelques cubains qui gagnent quelques pesos en vendant des babioles, des boissons ou des repas aux quelques touristes. On prendra quelques cocktails, et un cubain viendra nous faire de la publicité pour son « restaurant » qui se trouve à coté de l’hôtel. Vu la piètre qualité du service, on accepte d’y aller pour le soir et on commande des langoustes – le cubain s’occupe d’aller voir les pécheurs pour acheter ce qu’il faut.

On a donné rendez-vous à notre cubain sur le parking de l’hôtel. Il fait nuit noir quand nous nous rendons au point de rendez-vous. Personne …. Puis on entend un « pssssttttt ». Il se planquait derrière un arbre pour ne pas être repérer par le personnel de l’hôtel (je vous ai déjà dit que j’aime les états communistes et policés ?? ). On le suit et il nous amène chez lui. Il vit avec sa famille (5-6 personnes minimum) dans une petite cabane, protégée par un toit en tôle. C’est plutôt bien fait : il peut mettre 3 tables entre son salon et sa terrasse. En tout nous serons 3 couples de touristes à manger chez lui. Et je dois dire, que de tous les restaurants de Cuba, c’est ici que nous avons eu la meilleure nourriture, avons été le mieux reçu et avons eu le meilleur service ! Et c’est ce qui est désolant : c’est que cette personne, vraiment pauvre mais avec un vrai savoir-faire dans la restauration, vit dans une cahutte, alors qu’en d’autres pays, il aurait eu une affaire florissante et serait certainement riche.
Le repas sera excellent : on aura une dizaine de petites langouste, il nous offrira aussi un poisson grillé , « cadeau de la maison » (ca n’a l’air de rien, mais c’est ce genre de geste qui fait qu’un client est content). Et ses mojitos seront excellents, et très chargés ! Pareil, il nous offrira sa tournée à la fin du repas !!
Si jamais vous allez à la Villa Maguana, je vous le recommande chaudement. Quand on quitte la route principale, il faut rouler sur 200m avant de trouver une route qui rejoint l’hôtel. Sur la droite, il y a quelques cahuttes. C’est là. Demandez, de toute façon ils se connaissent tous.


Nous sortons du restaurant, il fait extrêmement noir et il n’y a aucun éclairage public, mais l’hôtel n’est qu’à 2 minutes à pied. Malheureusement, je dois dire que les mojitos étaient franchement chargés On n’est pas frais et on réussit à se perdre Finalement on croise un sympathique cubain qui nous ramènera à l’hôtel La honte




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