Mercredi 30 Janvier 2013 – De Yabelo à Konso
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Aujourd’hui, pas d’urgence, on se lève tranquille et on va prendre notre petit déjeuner, qui respectera les standards de l’hôtel et son service hyper lent.

Nous partons pour la ville de Konso. La route est non goudronnée ici et le paysage change rapidement. On passe par de petites collines, à quelques kilomètres seulement de Yabelo et cependant, tout est plus vert.

Mais une fois dépassé le relief, le paysage fait place à de grandes étendues désertiques, où nous pouvons apercevoir de nombreux animaux, tel que des dik-dik  ou des vautours.

En pénétrant dans le territoire des Konsos, le paysage change à nouveau : une rivière en grande partie à sec, coulent au pied d’un relief vallonné. On croise quelques aigles pécheurs.
C’est donc ici que vivent les Konsos, pratiquant la culture en terrasse, ceci leur permettant une grande variété de produit.

Nous arrivons dans la ville de Konso et nous réceptionnons nos chambres au Kanta Lodge, notre hôtel pour la nuit. Notre première impression est plutôt bonne : l’hôtel est moderne, les chambres spacieuses et récentes. Mais tout n’est pas parfait : il est encore tôt, les chambres ne sont pas prêtes et surtout il n’y a pas d’eau dans tout l’hôtel. Mais on nous rassure et on nous certifie que tout rentrera dans l’ordre à 15h00, bien avant notre retour d’excursion. ... Mon dieu … rétrospectivement, je me demande comment j’ai pu croire un mensonge aussi gros.
On mange dans l’hôtel. La vue est jolie. Quand à la nourriture, quelconque et surtout hors de prix.

Après une petite pause et un détour en ville pour récupérer un guide local, nous partons sur les hauteurs. Rapidement, nous quittons la route principale et nous nous engageons sur une piste en terre mal entretenue.

Ici, la population est composée uniquement de Konsos, dont beaucoup travaillent dans les champs ou sous sur le chemin du retour pour leur domicile. Les femmes sur le bord de la route, portant des fois des charges de 50kg ne sont pas rares.

Après un bon moment, nous arrivons à un point de vue sur ce qu’ils appellent « New York ». Pour ceux qui connaisse le Grand Ouest américain, ça ressemble étrangement à Bryce Canyon … en plus petit tout de même. Ce sont donc de grandes falaises, sculptées par l’érosion.

A la suite de ça, nous revenons sur nos pas jusqu’à la route principale, et continuons sur 2-3 kilomètres pour un rejoindre un grand village Konso, l’un des 12 classés par l’Unesco.
Nous commençons la visite, guidée par notre guide local. Ce dernier se montrera particulièrement compétent et tout au long de la visite, nous expliquera le mode de vie des Konso, donnera des détails sur les différents types de mariage (il y en a 3), le nombre de personnes vivant dans le village que nous visitons (500 tout de même !!), etc…
Tout d’abord, il faut savoir que ce village possède 3 murailles, construites tout au long de l’expansion de la communauté.
Les « ruelles » sont étroites et biscornues, dans le but de ralentir d’éventuels voleurs, ou bien de gêner la progression de l’ennemi dans le cas d’une agression.

Le village possède plusieurs maisons communes, où doivent vivre les jeunes hommes de 12 ans jusqu’à leur mariage. Ils ont la responsabilité d’aider la communauté en cas de difficulté (personnes malades, incendie, etc…). Ces maisons sont aussi utilisées pour réunir les anciens et pour discuter des affaires en cours.

Il y a aussi 2-3 places cérémoniales. Ces dernières sont utilisées pour les rites et des danses. On y trouve de gros cailloux, que les jeunes doivent jeter derrière leurs épaules durant certains rites

On trouve aussi sur ces places, l’arbre de la génération. Tous les 18 ans, au court d’un rituel, les jeunes du village rajoutent un tronc à l’arbre. Il est ainsi facile de calculer l’âge du village. Il suffit de compter les troncs de tous les arbres de générations. Pour ce village, on obtient l’âge de 600 ans !

On payera une habitante pour avoir l’autorisation de visiter sa modeste maison. Tout est là : le bétail, les greniers, les maisons et la cuisine.

On ressort du village ravi. C’est une visite à ne manquer indéniablement : on fait un bond dans le passé, dans un village où rien n’a changé depuis des siècles et où les gens vivent toujours de façon strictement traditionnelle.


Les visites de la journée sont finies, nous retournons à l’hôtel. Il est 4 heures.
Arrivé sur place, on s’aperçoit qu’il n’y a toujours pas d’eau, et qui plus est, le responsable (que j’irai chercher une bonne dizaine de fois) ment comme il respire. Alors commence pour moi un parcours du combattant , et en résumé, je mettrai 3-4h pour finalement réussir à obtenir une simple bassine d’eau afin de pouvoir se débarbouiller. Par moment, quelques gouttes d’eau ont bien voulu se montrer au robinet du lavabo (mais pas à la douche … trop en hauteur ). Le seul endroit où il y en avait pas mal, c’était au niveau de l’énorme fuite des toilettes.
Pour moi cet hôtel est à éviter à tout prix (même si malheureusement, ce n’est quasiment le seul de la ville). Le problème d’eau est récurrent (il n’ont pas d’eau courante, ils font venir des camions citernes pour remplir un petit château d’eau – à ce sujet, éviter les chambres situées le plus haut sur le flanc de la colline, la pression dépend de la hauteur, et aussi, plus vous êtes bas, et plus vous avez de longueur de tuyau qui « stocke » de l’eau , l’électricité n’est disponible que par intermittence (alimentée par un générateur durant quelques heures seulement) et surtout le personne est incompétent et mène les gens en bateau. C’est censé être un 3 étoiles, et pour moi, il ne vaut même pas d’être mentionné et d’accueillir du public. Pas une fois, ils ont respecté les engagements pris de leur chef. Franchement … 4 heures pour obtenir une bassine d’eau, c’est quand même un peu long, surtout quand vous venez de passer une journée dans la poussière et la saleté. Ce n’est pas tout de faire de joli chambres, il faut aussi que le matériel marche un tout petit peu et que le personnel soit formé un minimum.
Pour le repas du soir, nouveau coup de gueule de ma part : 80 birr une pauvre cuisse de poulet et 60 birr pour une ingéra servie sans aucun légume (ce qui ailleurs vaut 15 birr avec une montagne de légume et de viande.).

Bref, j’suis pas content et je le dit !!!


Nombre de km: 130 km