Vendredi 08 Février 2013 – D’Addis Abeba à Damot
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On quitte notre hôtel à 8h00 du matin, afin d’éviter l’heure de pointe dans la capitale. Le trafic est déjà dense, mais on s’extirpe des méandres de la ville rapidement. On passera par le centre-ville, que rien ne différencie vraiment des autres quartiers. Assez décevant, ce n’est pas la peine de s’y aventurer plus que ça à  mon avis.

Nous avons une longue route aujourd’hui vers le nord avec prés de 400 km. On passe par un premier col à environ 2800m et nous poursuivons ensuite sur un haut plateau. Ici les champs s’étalent à perte de vue : du teff, du blé, etc… La région est riche.

Nous bifurquons sur une route secondaire et croisons nos tous premiers babouins Gelada.

Quelques centaines de mètres plus loin, nous effectuons notre premier arrêt de la journée au monastère de Debré Libanos, le plus grand d’Ethiopie (lien Wikipédia). Un prête nous indique les conditions d’entrées : les femmes sont interdites en période de menstruation et les couples sont tout aussi refusés s’ils se sont envoyés en l’air dans les 48 heures . Il nous guide durant toute la visite, qui durera une bonne heure.
Tout d’abord l’église est de type moderne. Elle a souvent été détruite durant son histoire (par les musulmans, les communistes, etc…). Le prête nous explique les principes de l’église orthodoxe, et nous donne de nombreuses informations sur le monastère tel que le nombre de moines présent (700 sur le site lui-même, plus ceux qui sont de passage), et bien d’autres choses.

La visite se poursuit par celle du musée (les photos y sont interdites) contenant de nombreux objets anciens (manuscrits, croix, tambours, habits de cérémonie, etc…).
La visite se finit. Il est encore possible de monter voir la cave où a vécue le fondateur du monastère. Mais c’est une marche de 20 à 30 minutes uniquement pour l’allée et qui plus est par un chemin difficile montant à flanc de falaise. On préfère donc zapper cette excursion.
On reprend la route principale pour seulement quelques kilomètres et nous marquons notre deuxième arrêt au niveau du pont des Portugais

Il faut environ 5 minutes de marche depuis la route pour rejoindre ce pont, construit au 17ème siècle, à l’aide de pierres et d’œufs d’autruche (en guise de mortier). Le pont enjambe un cours d’eau qui durant la saison des pluies, se transforme en une puissante rivière. L’édifice est malheureusement instable, les soubassements des piliers étant rongés par l’eau. De travaux de consolidation devraient avoir lieu … un jour.

A cette époque de l’année, on peut bien sur marcher dans son lit. Cela permet de rejoindre au plus prés le promontoire d’une cascade : l’eau se jette d’un haut des rochers pour finir au fond de la vallée, profonde de 1000m !! Le panorama est fantastique.

De retour au 4X4, nous reprenons notre longue route. Désormais on ne marque plus que quelques pauses. Nous traversons de grandes plaines, où les fermiers travaillent dans les champs et battent les céréales. De temps en temps, nous passons par de vastes forêts ! On est bien loin de l’image désertique de l’Afrique que l’on a souvent en Europe.

Finalement, ce riche plateau arrive à une fin : nous nous retrouvons devant un paysage majestueux. Le plateau est comme coupé en 2, un profond canyon le divisant. Ce canyon est comparable à celui du Grand Canyon aux USA : longueur 600km, largeur 20km, profondeur 1500m ( ) , formation, il y a des centaines de millions d’années. Et pourtant, il est si peu connu!

Nous entamons la longue descente ( il faut une bonne demi-heure pour rejoindre la rivière, le Nil Bleu, qui coule au fond !). De suite, la température gagne plus ou moins 10°C. Le bitume de la route est à de nombreux endroits défoncé par les camions, et chaque virage nous emmène au plus près du précipice. Extraordinaire !!

Arrivé au fond, nous franchissons un pont moderne (construit par les japonais), enjambant le Nil.

Juste derrière, il nous faut remonter tout ce dénivelé et rejoindre à nouveau le plateau. C’est encore l’occasion de panoramas magnifiques.

La route continue ensuite avec des scènes tout aussi belles.

Nous arrivons en fin d’après-midi à la ville de Damot et nous nous installons dans le 3* local (le seul de la ville, c’est pas dur à trouve ). Cet hôtel est très bien. A dire vrai, c’est même la toute première fois que je n’ai pas besoin de faire des allers retours à la réception pour réclamer de l’eau ou pour changer de chambre !! C’est remarquable ! Vive l'Afrique !

Nombre de km: 400 km