Vendredi 08 Juin 2012 – Lignes droites et forêts de conifères n°3 ... et panne !!
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Levé matinale et là, 14°C – grand ciel bleu ! Je me dis tout de suite : « C’est pas normal. Qu’est ce que je vais avoir comme couille aujourd’hui ?!?! » …. Et je ne vais pas être déçu.
Toujours est-il qu’à peine 5km après mon départ, je marque mon premier arrêt pour passer en mode « été » : exit les doublures de la combinaison, et vive les gants d’été.
La route en elle-même n’est pas très intéressante et je fais peu de photo. Néanmoins, sitôt que l’on quitte les routes principales et que l’on emprunte les routes à 3 chiffres, le plaisir reviens : la largeur de la route se réduit et ça tourne un peu. Il faut aussi voir à quel point elles peuvent être secondaires.
Seulement 15km après en avoir démarré une (n°524), le bitume disparait et me voilà sur une route en terre, qui plus est, en travaux. Je passe la moto en mode tout-terrain et la BMW 1200GS Adventure me montre tout son potentiel : je roule à 60-70km/h sur la terre, la poussière, le gravier et ça ne bouge pas d’un poil. Impressionnant. Cette moto transforme n’importe quel motard lambda en pilote de rallye … alors imaginez un peu avec un pilote hors pair comme moi (c’est mon site web à moi, j’dis c’que j’veux ).
Je ferai environ 30km comme cela avant de rejoindre la ville de Lieksa.
En sortie de ville, rebelote, on recommence : une route en terre longeant un lac. J’enroule cette piste durant 20km à 60-70km/h, loin de tout ... et de tout le monde. Il n’y a pas de véhicule, rien, le plaisir pur ... un motard heureux en quelque sorte. Je me dis alors qu’il serait de bon ton que de faire une petite photo.
(La dite photo, dont j’ai eu tout le temps nécessaire de prendre. )
Alors je m'arrête, je déplie la béquille, et ...... poufff !!! Plus rien !! moteur coupé, l’écran de l'ordi de bord qui s'éteint, le GPS qui me demande s'il faut continuer sur la batterie interne, etc…
Maintenant l'action ci-dessous ne dure que quelques secondes mais une éternité pour moi. Tout d'abord, les questions ?
Ai-je laissé une vitesse ?... oui mais si c’était le cas, à ce moment-là ça ne couperait pas tout !
Est-ce qu'un fil de la batterie se serait déconnecté avec les vibrations ?? j’ai déjà eu le cas ... mais le GPS ne se couperait certainement pas.
Je coupe le contact et le remet ... espérant un miracle ... mais je suis définitivement athée
Est ce .....pire ???
..... et là, ma salo.... gentille moto m'envoie un deuxième indice crucial: une épaisse fumée blanchâtre s'échappe d'entre mes cuisses !! Je brule !! Non en fait, pire !! Ma moto brule !!
J'arrache ma sacoche réservoir (qui est électrifiée), je bondis hors de ma bécane et j'ouvre la selle en une fraction de seconde. (laquelle vole aussi )
Punaise !!! y a le fil de la masse qui fond !!! Je bouge un peu le truc et ca s'arrête ... ouf. Je souffle ... pfffff.
Dediou... je vois les fils en métal de la masse, la gaine a fondu à de nombreux endroits.
Donc j'analyse la situation et conclu qu'avec les vibrations, la gaine s'est usée permettant le contact. (ca ne peut être que ça - méthode Coué Inside). Je fais quelques tests, l'ordi de bord se rallume ... ce n'est que ça ... ouf
..... que ça certes … mais au milieu de nul part..... et surtout au milieu d'une nuée de moustiques ... qui vont me bouffer même au travers du t-shirt.
Enfin pour résumer : démontage de la batterie (à ce sujet, j'ai utilisé une lime dexter pour faire levier et la soulever ... et dexter, c'est de la merde ... j'ai maintenant 3 petites limes ) qui est un modèle adaptable plus gros que d'origine, donc j'en biiiippp. Ensuite scotch d'électricien, on teste, on se dit que le câble n'est pas abimé plus loin que ce que l'on voit (méthode Coué), on tue quelques moustiques pour se détendre, on remonte le tout et on est fier de soi. Trois quart d'heure en tout. ... pis surtout, on espère que ça ne se reproduira plus
Je repars et je retrouve le bitume quelques kilomètres plus loin. Je décide que pour aujourd’hui, il est préférable de rester près de la « civilisation ». Assez d’émotion !
Quelques arrêts en chemin:
La route continue et je fais un crochet par la colline de Koli, offrant un superbe panorama.
Ensuite je décide de simplifier mon road-book. Je file sur Joensuu et prend la direction de Savonlinna par des routes champêtre (n°471), avant de bifurquer pour le centre nautique d’Osari, en bordure du parc national de Linnansaari (en grande partie un lac). J’ai prévu une activité ici pour demain.
En tout cas, pas mal d’émotion aujourd’hui et je ne m’en suis pas trop mal sorti, même si la réparation restait simple. Cela reste une première pour moi !
Nombre de km: ~450km (je ne suis pas sûr, l’ordinateur de bord a fait un reset lors de la panne)
Photo du camping: