Jeudi 24 Mai 2012 – Trolls et vallée
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Je me lève vers 6h30 – je n’ai pas sommeil aujourd’hui. Après ma petite heure de préparation, j’entame la route rejoignant le début de la « route des Trolls » (lien Wikipédia). Elle est toujours fermée (notamment à cause des très nombreuses avalanches) mais je voudrais tout de même voir ces fameux lacets. Après un quart d’heure, me voila au fond de la vallée face à d’imposantes murailles et la célèbre route qui les escalade.

Il faut faire attention, il y a apparemment de vrais Trolls qui traversent la route.

Il a fait chaud ces derniers jours et la fonte des neiges s’est accélérée : toutes les rivières de Norvège sont en crue et les cascades à leur maximum. Le brouhaha est intense.

Je renfourche ma moto et reviens sur mes pas, avant de bifurquer dans la vallée rejoignant la ville de Dombas. Quelques kilomètre plus loin, je longe le célèbre « mur des Trolls» (lien Wikipédia). Il faut s’imaginer le panorama : c’est la plus haute paroi rocheuse d’Europe, avec plus de 1100m de dénivelé !!!!

La route ensuite continue pendant 20 à 30 bornes entre 2 massifs rocheux. A de nombreux endroits, on trouve des cascades. L’une des plus impressionnantes selon moi est la Slettafossen qui se trouve sur la rivière Rauma(coulant au milieu de la vallée). Avec la crue, l’eau a fortement monté et s’engouffre à une vitesse folle dans un étroit canyon.

Ensuite le reste de la route pour Dombas alterne grande forêts et plaines agricoles. On traverse rapidement cette région, qui à force, lasse un peu.
A Dombas (après un arrêt petit-déjeuner … n°2 ), je bifurque vers Oppdal sur l’E6. Cette route (véritable artère de la Norvège qui remonte jusqu’au nord) passe au travers le Parc National de Dovrefjell, célèbre pour ces buffles musqués. Je ferai bien attention, mais je ne suis pas surpris de n’en voir aucun. Ils doivent vivre plus loin de la route principale.
Ici, le dégel a à peine commence, les lacs étant encore partiellement pris dans les glace

La descente sur Oppdal est sans réel intérêt. Un seul lieu mérite un arrêt : Måggålaupet. C’est une sorte d’étranglement, où une rivière de 20m de large doit se frayer un chemin dans un goulot de 3m. Forcément … ça coince … et ca gronde !!

Arrivé à Oppdal, je remonte directement vers le nord et la ville de Molde. Juste à la sortie de l’agglomération, je marque une pause à Vang, un grand centre archéologique présentant de nombreux tumuli. Malheureusement, hormis pour une personne avertie, on ne distingue guère plus qu’un grand champ avec des bosses.

A nouveau sur la route, et bien que très belle, je m’ennuie un peu. C’est assez droit, le paysage change peu. Ce n’est pas la Norvège que j’ai connu jusqu’à maintenant.

Arrivé à la ville de Sunndalsøra, je fais un crochet pour rejoindre Innerdalen, une vallée réputée comme étant l'une des plus jolies de Norvège. C’est en effet très plaisant, il n’y a personne hormis les agriculteurs travaillant dans leurs champs.

Je quitte ce morceau de pureté

et je me dirige désormais résolument vers la ville de Molde. Il fait chaud, et le thermomètre affiche 27°C! Ca sera d'ailleurs le record du voyage !
En arrivant près de la ville, la circulation s’intensifie, les maisons sont plus serrées les unes contre les autres, on retrouve la civilisation ! Quelques panoramas méritent un arrêt.

Arrivé en ville, je me dirige de suite vers le point le plus élevé et son panorama. Au bout de 9 km (dont 3 en terre recouvert de 2 cm de graviers – faudra d’ailleurs m’expliquer pourquoi il laisse toujours un morceau de route pas fini en Norvège ), j’arrive en haut de la colline surplombant la baie et les iles autour. C’est époustouflant. Au premier plan, Molde, en deuxième plan, les iles et les fjords et au loin, les montagnes enneigées !! Je ne me lasse pas de la vue ! Allez voir aussi dans la section panorama.

Une fois rassasié, je me pose la question du camping. Molde est trop « urbanisé » à mon gout et je ne suis pas venu ici pour chercher ça. Je décide donc logiquement de continuer sur quelques kilomètres vers le nord pour tenter ma chance ailleurs.
Je vous évite les détails, mais ce fut assez laborieux : entre les campings fermés ou bien ceux sur le bord de la route avec les tentes à 3m des voitures, etc…. J’ai fait 80km de plus
J’ai même tenté le tout pour le tout avec le bivouac : après 3km dans des chemins agraires, de la boue jusqu’au milieu de la bécane, je m’étais enfin trouver un endroit idyllique sur les bords d’un lac. Il y avait même une table et un banc en bois. Il ne manquait plus que le repas … dont ma seule présence a semblé combler le vide : je me suis fait attaquer par des hordes de moustiques. J’ai du lâchement fuir devant l’ennemi en surnombre ! Au final, je me suis trouvé un camping calme au milieu d’habitué. Pas de bruit, que de la quiétude.

Pour information, aujourd’hui, j’ai passé la barre des 4000km de parcouru !

Nombre de km: 485km

Photo du camping: