Mercredi 16 Mai 2012
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Journée assez éprouvante surtout un réveil très humide. J’ai fini dans un hytter, trempé et crevé. Je n’ai pas eu le temps (ni le courage) d’écrire le récit de la journée et à ce jour ce n’est pas encore fait.
Mais ça vas venir un de ces 4 !!
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Ça y est, plusieurs semaines après mon retour, je me motive pour écrire enfin le récit de cette journée. Ainsi à la différence des autres journées, le texte suivant n’a pas été écrit le soir même, mais sur les souvenirs que j’ai de cette étape.
Je me réveille assez tôt. Il a plu toute la nuit et il pleut encore de façon très importante. Deux-trois gouttes ont réussi à se frayer un chemin et ont traversé le double toit. Rien de grave, mais ça me perturbe J’ouvre la « porte » de ma tente qui donne accès à la partie « vie » et là, c’est l’horreur. Je « flotte » dans 2 cm d’eau ! Le camping forme une sorte de cuvette et toute l’eau a ruisselé au niveau de ma tente. Heureusement, l’étanchéité du tapis de sol a bien tenu et la partie nuit est complètement sèche bien que baignant dans l’eau aussi.
La pluie continuant de plus belle, il me faut agir. Donc je range un peu mes affaires, je mets le maximum à l’abri sous des arbres en attendant, j’enlève les sardines de la tente et je la déplace sur une vingtaine de mètre plus loin dans une zone moins détrempée.
Aujourd’hui, j’avais prévu de faire la randonnée pour accéder au Preikestolen (lien Wikipédia), mais bien sur, vu le temps catastrophique, ce n’est même pas la peine d’y penser. Je suis assez déçu, je passe complètement à coté de la visite du Lysefjord. Il faudra vraiment revenir, il parait qu’il est magnifique.
Je décide de plier bagages et d’aller prendre un petit déjeuner à la réception – mes affaires ne sont pas encore mouillées, mais si je déjeune sous la tente et avec le temps de préparation, toutes mes affaires risquent de finir trempées, l’eau ruisselant de partout. J’arrive à la réception, commande mon petit déj en me disant que je vais pouvoir me sécher et me réchauffer à l’intérieur … mais pas d’bol, exceptionnellement il ferme la réception. Je finit sur la terrasse avec mon café. Il ne fait pas trop trop froid mais la journée débute mal.
J’attends plus d’une heure. Un couple de français arrive en voiture de location et on commence à discuter. Ils avaient prévu la même randonnée que moi, mais doivent changer leur plan. Ils ne sont là que pour 1 semaine et le conducteur en est déjà à son troisième flash Sa femme n’avait pas l’air très content.
Je décide enfin de partir, il pleut encore, mais ça ne sert à rien de rester là. J’emprunte la route E13 et je file rejoindre le ferry de la ville d’Hjelmela et débarque à Nesvik. Pendant la traversée, j’en profite pour faire une ou deux photos.
A la sortie du ferry, je continue sur l’E13 et longe le fjord Josenfjord et ses parcs à poissons.
La route bifurque et continue vers le nord. Quelques kilomètres plus loin, au profit d’un pont enjambant un bras de mer, je m’arrête pour la photo du Tyssefjorden
La route poursuit jusqu’au Lovrafjorden
qui s’élargit pour devenir le Sandfjorden
Je rejoins la ville de Sand et me cherche un endroit pour casser la croute, sans grand succès. N’ayant pas très faim, je reprends ma route toujours sur l’E13. Je passe par la cascade Flesåna,
longe le lac Suldalsvatnet,
puis le lac Rodalsvatnet.
A la ville d’Hara, la route monte d’un seul coup dans les montagnes et rejoins une station d’hiver. Il existe une petite route permettant de passer par le col, mais celle-ci est recouverte par la neige. J’emprunte donc le tunnel permettant d’éviter cette route. Je ressors et arrive dans le début de la vallée Oddadalen. Cette vallée est connue pour ses très nombreuses et très belles cascades. Le temps commence à changer – les nuages se dispersent, le soleil point son nez et la température remonte.
La première cascade où je marque un arrêt est Låtefossen. Immanquable !
Puis celle de Vidfoss. Les champs sont en fleur, c’est magnifique.
J’arrive en bordure du lac de Sandvevatnet que je longe pour arriver à la ville d’Odda, fin de mon road-book pour ce jour. Je monte sur les hauteurs pour la vue magnifique sur le lac.
Il est temps de trouver un logement. Je me rends au camping, mais celui-ci ne m’inspire guère confiance : la nuit précédente s’est finie dans une baignoire naturelle, et j’ai bien l’impression que ce camping n’est fait que de cuvettes Je n’ai pas envie de répéter l’aventure. En plus, il n’y a personne à la réception hormis un numéro de téléphone Je me rends au hytter de la ville, mais celui-ci est fermé.
Et là, je prends THE décision qu’il ne fallait surtout pas prendre : Je décide de débuter mon road-book du lendemain et de m’arrêter dans le premier camping dans la vallée adjacente.
Je rebrousse chemin sur une quinzaine de kilomètre pour aller prendre l’E134. Ainsi, je relonge le Sandvevatnet et arrive au carrefour entre la 13 et la 134. Derrière moi, la vallée d’Odda, avec son ciel bleu, sa bonne température, et le printemps qui fait bourgeonner tous les arbres et fait fleurir toutes les fleurs. Devant moi, la route qui s’enfonce dans la forêt pour ensuite redescendre jusqu’à la mer.
Je démarre, roule un peu et là, j’ai l’impression de passer dans une autre dimension : en quelques kilomètres, la température chute, les lacs se gèlent et les arbres n’en sont qu’au stade hivernal. Qui plus est, le ciel se recouvrent de nuages noirs et la pluie commence à tomber. C’est incroyable, le beau temps et le printemps ne sont qu’à 10km !!
Je suis le parcours de mon road-book, et évite à 2 reprises des tunnels pour emprunter les routes secondaires. C’est très joli, mais le cœur n’y est plus. Je multiplie les arrêts dans les campings à la recherche de hytter, mais tout est fermé. Je m’arrête quand même quelque fois pour faire une ou deux photos comme à la cascade Langfoss
Au final, je rejoints quasiment la ville d’Etne et finit par trouver un cabanon dans un camping. Le prix est raisonnable, mais ce n’est qu’un grand clapier - il y a certainement plus de place dans un abri à tondeuse que dans ce truc. Enfin ce n’est pas bien grave. Je désemballe l’ensemble de mes affaires et m’efforce à faire sécher le maximum de choses, rendu humides par ma dernière nuit. Je finis fatigué et épuisé mentalement par ma recherche de logement. Et dire que j’aurai pu rester dans une superbe petite vallée accueillante. Je ne pensais que le temps pouvait être aussi radicalement différent entre 2 vallées.
Nombre de km: 300km
Photo du camping: