Mardi 6 Mars 2012 – Autour de Viñales et changement de voiture
Pour voir toute les photos relatives à cette journée, cliquez ici.

Maria nous a organisé notre journée : un de ces amis, un guide officiel (ou pas ) vas nous emmener faire un tour de cheval dans la région de Viñales afin d’aller voir les champs de tabac.


Au lever, nous sommes toujours angoissés pour notre voiture. Je décide de me rendre directement à l’agence locale avant mon petit déjeuner. Je prends la voiture, me rend là-bas … et ça recommence Le gars me dit qu’il faut que je paye pour le pneu qui est tout abimé, il sous-entend que c’est moi qui ait éclaté le pneu et qu’il était en parfait état avant. Il n’aurait pas fallu que je le fasse réparer ! Je fulmine. Lui et moi savons parfaitement ce qu’il en est de la réalité. Il finit par me dire que je dois aller à Pinar del Río.

Je reviens chez Maria, j’explique le souci et là, à nouveau, pas de problème, elle nous sert le petit déjeuner et choppe son téléphone, elle discute avec son fils, etc… Bref ½ heure après, elle nous dit qu’il n’y a pas de souci, on peux faire notre tour à cheval et à notre retour, on fera un saut (de 2h30 aller retour quand même) à Pinar del Río pour récupérer une nouvelle voiture. C’est ok pour nous, on voit bien qu’elle sait ce qu’elle dit, et que ce pays à l’air de beaucoup fonctionner par les relations.


Donc on attend notre « guide » et nous partons enfin pour une visite, après notre journée précédente de pure galère.
On s’enfonce dans la campagne. Ici, aucun véhicule ne peut venir. On fait un bon dans le temps : les hommes travaillent à la main les champs et labourent avec des bœufs !!! Seuls des carrioles peuvent circuler sur les chemins et transporter les marchandises.

Cliquez pour agrandir la fenêtre

Cliquez pour agrandir la fenêtre




On se promènera comme ça pendant des heures, s’arrêtant ici ou là pour aller voir les agriculteurs. La plupart d’entre eux récoltent aux couteaux les feuilles de tabac … un cigare à la bouche.

Cliquez pour agrandir la fenêtre




Notre guide nous emmènera visiter une grotte (logiquement ça devrait être la Cueva Palmarita, mais je ne suis pas sûr) à la lueur d’une faible lampe de poche. Au fond se trouve un petit lac.

Cliquez pour agrandir la fenêtre




Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un de ces grands séchoirs et 2 agriculteurs nous rejoignent pour nous donner un rapide cours sur la culture du tabac.

Cliquez pour agrandir la fenêtre

Cliquez pour agrandir la fenêtre




Ils ne parlent pas français, 1 ou 2 mots d’anglais seulement, et nous très peu d’espagnol. Mais finalement, on se comprend très bien, nos 2 langues étant suffisamment proches pour rester compréhensible si l’on parle doucement.
Nous sommes donc à l’intérieur du séchoir, à l’abri des regards. Ils nous servent un petit cocktail : un pamplemousse coupé sur le haut, rempli de miel, de sucre et de rhum. Une petite paille et à la votre !!! Délicieux. Il m’offre aussi un cigare qu’ils fabriquent eux-mêmes. La qualité de fabrication est d’ailleurs surprenante !!
Nous voilà donc tous en train de fumer, siroter un verre et papoter. Ils nous expliqueront les différents types de feuille, le temps nécessaire pour une récolte, le séchage, et aussi quelques réflexions sur leur qualité de vie et sur la politique.
D’après eux, les choses ont bien évoluée. Le régime s’assouplie et depuis quelques années, le gouvernement a même décidé de leur laisser 10% de leur production (trop généreux ) pour leur propre usage ou pour faire du commerce (attention, pas avec les étrangers … officiellement ). Là, je dois dire que Sabine et moi ne comprenons pas bien comment ce système est mis en place. Ce sont les agriculteurs qui amènent eux-mêmes leur production à la coopérative d’état. Comment fait donc le gouvernement pour savoir quelle production ils ont réellement eu, et aussi quel est la qualité produite (ça serait trop simple de se garder les 10 meilleur pourcent de la production).
L’explication ne se fait pas attendre, nos 2 interlocuteurs nous conduisent à la porte et nous montre un champ un peu plus loin où se trouvent 2 hommes habillés en gris : ce sont 2 travailleurs au compte de l’état. Ils font des relevés dans tous les champs et vérifient la production à venir …  :blague:

On restera avec ces 2 agriculteurs un bon moment. Ce fut un très agréable échange. Je leur achèterai aussi 2-3 fagots de cigares (une trentaine donc). Le prix est très très correct, la qualité est vraiment bonne et en plus, à aucun moment, ils ne m’ont forcé la main.

Il est temps pour nous de revenir chez Maria.
Arrivé chez elle, elle nous annonce une bonne nouvelle. Pas besoin d’aller à Pinar del Río. Un ami d’enfance de son fils travaille dans une autre agence de location dans un autre coin de la ville. Le gars nous y attend pour échanger notre voiture !
On est super content … mais restons calme, rien n’est encore fait.

On saute dans notre voiture et on file dans cette agence que l’on n’avait pas repérée (pourtant, c’est petit Viñales). L’agence est fermée, le gars est sorti manger un morceau. On attend une demi-heure et il arrive !
On  lui explique le problème, regarde notre voiture et fait la tronche. C’est clair que pour lui, on nous a refourgué une épave ambulante. Il regarde nos papiers, s’aperçoit que l’on est censé rendre le véhicule à l’autre coté de l’ile et ça, ça ne l’arrange pas du tout. Mais ce n’est pas grave il nous répond. Il s’est engagé auprès de Maria et donc il va faire le nécessaire.
On monte avec lui dans sa voiture et nous voilà traversant la ville pour rejoindre un grand hôtel sur les hauteurs. Il passe en trombe devant l’entrée, s’arrête limite en pillant devant une voiture et me tends une clé. Il me dit : « c’est celle-là, vous la prenez et vous me suivez !!! »

Sabine et moi, on s’exécute et nous voilà tout deux sur un parking d’hôtel, en train de tirer une caisse La voiture démarre, on quitte rapidement les lieux du méfait et nous retournons à l’agence. Notre homme règle tous les papiers, traficote un peu la partie assurance pour que ça soit plus avantageux pour nous (en cas de problème) et nous souhaite bonne route !!! Super, on a une nouvelle voiture !!!!

J’en suis désormais convaincu, comme souvent dans le monde et qui plus est dans ce style de pays, seul les relations permettent de débloquer une situation. Et à mon avis, la voiture que nous avons prise était déjà réservée pour d’autres clients, et ces derniers ont de fortes chances de récupérer notre première épave. Chacun son tour
Quand a notre nouvelle voiture, ne sautons quand même pas trop en l’air de joie. C’est bien mieux, mais ca reste une voiture épave. Néanmoins, elle ne nous fera pas défaut durant notre voyage et nous ne crèverons qu’une seule fois (et encore, qu’une crevaison lente – je remarquerai plus tard que sur celle aussi, un pneu + la roue de secours sont nazes, mais je ne me voyais pas m’allonger par terre pour vérifier devant un gars qui avait fait un réel effort pour nous aider).
Bref, voici notre véhicule

Cliquez pour agrandir la fenêtre



Un bonne grosse voiture chinoise (comme celles qu’on voie dans les crash-test sur youtube où aucun mannequin ne survit ). L’abs ne marche plus, les freins sont inefficaces (il faut bien respecter voir agrandir les distances de sécurité), la direction flotte, moteur froid elle ne tiens pas le ralenti et cale, les sièges sont usés jusqu’à la corde, etc… mais néanmoins, elle roule bien une fois chaude, le moteur est puissant, on a un autoradio (qui bouffe les CD, mais on le découvrira plus tard ) et un allume-cigare pour le GPS !! C’est suffisant pour ce que l’on souhaite faire.

On revient chez Maria, et on la remercie chaleureusement.

On décide d’essayer notre nouvelle voiture et on se rend au Mural de la Prehistoria, une grande fresque peinte sur une falaise. C’est très moche mais le bar à coté propose des piña colada du tonnerre – il nous laisse même la bouteille de rhum pour qu’on puisse doser à notre gout

Cliquez pour agrandir la fenêtre




Le soir, on revient chez Maria. On avait prévu d’aller manger en ville, mais primo, le repas du jour précédent avait été délicieux et deuxio, elle nous a tant aidé que c’est normal de faire marcher son business. On prendra donc une recette à base du porc .




« vignettes précédentes« vignettes précédentes
Compte-Rendu du 3 Mars 2012 Compte-Rendu du 4 Mars 2012 a_review_120305 Compte-Rendu du 6 Mars 2012 Compte-Rendu du 7 Mars 2012 Compte-Rendu du 8 Mars 2012 Compte-Rendu du 9 Mars 2012 Compte-Rendu du 10 Mars 2012