Vendredi 08 Octobre 2010: Spreetshoogte Pass et Rehoboth (journée étape)

A nouveau, nous nous réveillons avec le soleil face à notre lit. Décidément, Wolwedans est un lodge merveilleux.

Mais aujourd’hui, nous devons quitter l’hôtel. On prend alors  tout notre temps pour profiter un maximum du lieu.
Wolwedans n’est pas un lodge bon marché (c’est le cas de le dire ), mais de tous les hôtels faits durant nos différents voyages, nous n’avons jusqu’alors jamais été dans un endroit tel que celui-ci. Le cadre est fantastique et le service exceptionnel. Le personnel ne vous donne pas l’impression de travailler, mais plutôt que vous êtes ses hôtes au sein de leur propre maison. Notre planning de voyage touchant à sa fin, nous n’avons pas eu moyen de changer nos plans. Mais sinon, on aurait sorti la CB et pris une nuit ou deux de plus. Si un jour on revient en Namibie, on réservera au minimum pour 3 nuits. C’est n’est vraiment pas pour rien que ce lieu est cité dans n’importe quel revue ou guide sur la Namibie.

Bref, nous quittons à regret Wolwedans Lodge pour ce qui ressemble pour nous, à la fin des vacances. Cette journée est en effet consacrée au retour vers la capitale … et son aéroport.

Nous retrouvons la poussière de notre véhicule et partons en direction de Sesriem, puis Solitaire.
A Solitaire, nous faisons comme à notre première visite un arrêt obligatoire pour l’Apple Crumble.
Ensuite nous empruntons la route D1275 (excellent état). Cette route passe le Spreetshoogte Pass, le col de Namibie le plus pentu de tout le pays. Et on comprend rapidement, pourquoi les caravanes, camping-car, etc… sont interdits. La route est très bonne (à de nombreux endroits, il y a du goudron), mais je suis tout de même obligé de passer en boite courte.
En haut du col, nous avons une belle vue sur la vallée en contrebas. On n’a pas fait de photo, on a le moral dans les chaussettes … on sent bien que c’est la fin des vacances.

La route continue par la D1261 et nous finissons par rejoindre la ville de Rehoboth. Cela fait bizarre de, premièrement, récupérer la route B1 et son goudron, et deuxièmement, de se retrouver au milieu d’autant de personne.

Sabine et moi nous nous rendons à coté d’un lac artificiel et de son camping/hôtel Oanob Resort. Après les 2 dernières nuits passées dans un lodge merveilleux, le retour au camping est si difficile que finalement, on se prend une chambre.
On en profitera pour nettoyer un peu l’intérieur du véhicule et ranger tout le matériel.

En ce qui concerne l’hôtel, bof bof. Ce n’est vraiment pas super – le resto pas bon du tout.
C’est pas la joie !



Samedi 09 et Dimanche 10 Octobre 2010: Windhoek et retour en Europe

On prend notre petit-déjeuner à l’hôtel, mais encore une fois, ce n’est pas une réussite ici.
Pis nous reprenons la route pour la dernière fois, en empruntant la B1 jusqu’à Windhoek.

Nous arrivons relativement tôt dans la ville. J’avais décidé de visiter un peu le coin. Alors nous faisons quelques tours de  ville, mais en s’aperçoit bien vite qu’il n’y a en fait pas grand-chose et pas de bâtiments très jolies.
On décide d’aller donner un coup de karcher à la voiture et d’aller la rendre.

Nous arrivons chez notre louer, on sonne et on rentre le véhicule. Chrono en main, l’état des lieux est fait en 5-10 minutes. Tout va bien Je fais tout de même quelques photos de l’ensemble du véhicule afin de garder une preuve de l’état dans lequel on l’a rendu. On a confiance dans le loueur, mais ca n’empêche pas quelques précautions.

Ensuite, on nous emmène à l’aéroport à 40km de là. Là-bas on rend le téléphone satellite et nous attendons notre vol.

On rentrera sans souci jusqu’en Europe, après une escale à Johannesburg. Dans les salles d’attente, on retrouvera des touristes avec qui on avait sympathisés pendant le voyage.



Et voilà !!! C’est fini !
La Namibie a été un de nos meilleurs voyages jusque là. Il a aussi été l’un des plus cher (ce n’est pas donné l’Afrique ), mais ça, ça s’oublie.

Le gros point fort de ce pays est l’immensité des étendues désertiques et l’absence de population : On a souvent ce sentiment d’être seul au monde, bien que dans le même temps on combine aussi bien les paysages que la faune sauvage que la culture ancestrale des populations locales. C’est un vrai plus pour ce pays.
Cela permet un voyage assez homogène qui permet de varier les plaisirs : quand on vient ici, on ne va pas « se taper » des safaris-photos pendant 3 semaines comme cela peut arriver dans d’autres pays. Ici, il y a plein d’autres choses à faire et à voir.
Par contre, ce n’est pas un pays aussi « exaltant » que d’autres. Ce que je veux dire par là, c’est que c’est un pays qui s’admire : on roule beaucoup et les paysages change en permanence, mais pas forcément de façon brutale. Ce n’est donc pas comme dans certains pays où vous arrivez sur un lieu et vous vous dites « Waaahhhh !!!!». Ici, c’est plus un ressentit et des sentiments qui changent et évoluent doucement. C’est aussi moins facile de se décider quand faire une photo d’un panorama. On a toujours l’impression que c’était mieux 5 km avant ou bien 5km plus loin.

C’est tout de même une destination coup de cœur pour Sabine et moi. Et nous avons pu tordre le cou à quelques idées préconçues que l’on avait de l’Afrique. On avait comme image de ce continent de grandes étendues plates recouvertes d’herbe, alors qu’en vérité, la diversité des paysages est énorme, avec de grandes chaines montagneuses, des plaines, des plages, etc…
Cela nous a tellement plu que nous envisageons de revenir en Afrique assez rapidement et visiter un autre pays. On souhaiterait visiter une zone plus humide pour voir certains animaux que l’on n’a pas vus tel que l’hippopotame, mais toujours de façon indépendante, en camping certainement. Peut-être le delta d’Okavango au Botswana. On verra.


Par contre, un point qui nous a dérangés est la relation homme blanc – homme noir. Le temps de la colonie est certes fini et tout le monde a les mêmes droits et les mêmes chances. Mais dans la réalité, ce n’est vraiment pas ça. Cette démarcation entre ces 2 populations est visible au quotidien : c’est celle du bureau : toutes les personnes devant le bureau sont des noirs, toutes les personnes assises derrière le bureau sont des blancs. Ca ne rate jamais pour ainsi dire.
La situation est d’ailleurs simple à comprendre à mon sens. Les descendants des colons ont l’avantage de posséder à peu prés toutes les richesses (la terre, les commerces, etc…). L’école coute cher, il est souvent nécessaire d’aller en Afrique du Sud. Ainsi seuls les blancs peuvent recevoir une bonne éducation et donc avoir un boulot qualifié. La population noir, plus pauvre, n’accède que très difficilement à cette éducation, et ne font donc que le boulot non qualifié. A ceci se rajoute le fait que pour monter une entreprise, il faut souvent des fonds, etc… C’est un cercle vicieux. Et pour finir, un nombre non négligeable de noirs accédant à l’éducation préfère partir en Afrique du Sud, où les conditions de travail sont bien meilleures. Sabine et moi avons du mal à voir la situation évoluer positivement dans le futur. Le processus d’égalisation semble être bloqué.
Au finalement, les 2 populations vivent relativement séparées. Par exemple, au centre-ville de Swakopmund, il est difficile de trouver des enfants noirs dans le jardin d’enfant ou bien un client noir dans un bar.
Selon notre point de vue, cela prendra des générations avant de faire disparaitre ces différences.
Il existe bien sur aussi des différences entre les populations natives du pays (avec les himbas par exemple), mais ces dernières ne nous ont pas aussi frappés. Mais nous avons une vision européenne des choses et une relation homme blanc-homme noir peut nous paraitre plus flagrante qu’une relation homme noir-homme noir. Peut-être aussi que les différentes « tribus » sont plus ou moins séparés géographiquement, à la différence des blancs qui sont partout et interagissent avec toutes les populations natives.


Pour finir, je vous remercie d’avoir réussi à m’avoir lu jusqu’à ici. C’est un bel effort. Il ne vous en reste plus qu’un : laisser un petit mot sur le livre d’Or et me faire part de vos commentaires.

@+
Guillaume


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